Grimberdine Duc
Nombre de messages : 1217 Age : 43 Duché : Touraine Ville : Chinon niveau : 3 - Eglise Date d'inscription : 26/01/2008
| Sujet: Un de ces derniers odes Mar 15 Juil - 12:29 | |
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Mes chers enfants, je n’ai, en cette matinée, brumeuse où le frimas nous entoure, et étouffe quelques sentiment altruiste, le coeur à rire. Un vent de folie aveugle certains, et aiguise l’appétit d’autres, au détriment de la majorité des paroissiens.
J’ai toujours eu un dialogue engagé avec vous, et je ne vais pas changer. J’espère apporter à chacun un peu de réconfort afin d’appaiser ses sentiments et rancoeurs, qui n’ont d’autre explication que la plus basse des ambitions. Ecoutons les vers du Sage, du prophète, et essayons d’en tirer un enseignement salvateur :
“En ce même jour, jour insigne, Je trouvai cette église déchirée à l’encan, Dont Christos devrait être le Cygne, Et Aristote un aigle au verbe franc. Un moine, assis dans les coulisses, Barbe blanche et cheveux épars et gris, S’échinait à rendre les consciences plus lisses De ceux qui ne pouvaient plus rien avoir gratis…. Eglise où les fronts se rassénènent, Où se dissolvent les douleurs, Où toutes les vérités prennent La forme de toutes nos valeurs ! C’est là que tout oppose par tous vocables, Au pape, aux enfers, aux satans, Cet alléluia vibrant et formidable, Cet éclat de rire, qui fait les bonnes gens ! Oh ! la vraie église divine ! Au fond de son coeur il fait clair toujours… Une rose me dit : Devine. Et je lui répondis : Amour….! Rester où nous sommes ! Non! puisque ces hommes, Tes fils, Liberté, Ne sont que des lâches, Ils ne peuvent relever les âmes, C’est pourtant de ta volonté ! Puisque tout s’écroule, Puisque cette foule N’est, sous ce pouvoir, Que poussière et sable, Il nous faut être formidables, C’est là notre devoir ! La loi n’est pas morte, Ta justice est forte, Nous sommes légion… Dieu pensif approuve Tant que dans une âme couve La plus pure des indignations ! Il est nécessaire Quand tout est misère, Opprobe, douleur, Torpeur, frénésie, Que fleurisse la poésie Sur cette plaine en pleurs. Quand, parce qu’un homme Est béni par Rome, Il peut tout braver, Ne rendre aucun compte, Et couvrir de honte L’aube à son lever….. Quand tout le protège Et quand son cortège Rampe avec orgueil, Tas d’hommes de proie, Vils, ayant pour joie La Curie en deuil ! J’envoie sur leurs têtes Mes hymnes tempêtes Luire et flamboyer, Et mon âme est haute Quand l’éclair, mon hôte, Sort de mon foyer… Pour frapper les traîtres, Faux Dieux et faux prêtres, Vil groupe inhumain, Debout dans mon aire Je montre du doigt au tonnerre Le plus court chemin… Cette oeuvre est la vraie ! Abhorrer l’ivraie C’est aimer l’épi. Je trouve dans l’antre De l’histoire où j’entre, La fin insignifiante de ma vie…”
Père Girtan. | |
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